De l’hydrogène à la conception de puces – comment l’innovation intersectorielle crée des opportunités commerciales pour les investisseurs étrangers en Bavière

La combinaison de ces quatre facteurs crée un climat propice à l’innovation de rupture. C’est le cas, par exemple, dans les secteurs de haute technologie tels que les technologies propres, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et la nouvelle mobilité. Ces secteurs s’appuient sur la collaboration entre les institutions de R&D et les entreprises, ainsi qu’entre les industries, pour développer de nouveaux produits et de nouvelles solutions. En fait, l’innovation interprofessionnelle prospère en Bavière.

Voici quelques exemples d’innovation intersectorielle en action dans des secteurs très divers – et comment les entreprises et les investisseurs étrangers et locaux saisissent les opportunités qui s’offrent à eux.

Répondre à la demande de l’industrie en matière de technologie des semi-conducteurs grâce à une conception innovante des puces

Les experts prévoient un doublement de la demande de puces d’ici à 2030. Compte tenu de la position dominante de la Bavière dans des domaines tels que l’ingénierie mécanique et le secteur automobile, le renforcement de l’industrie et de l’implantation des entreprises et l’amélioration de la résilience des chaînes d’approvisionnement figurent en tête de liste des priorités du gouvernement bavarois.

C’est pourquoi l’initiative bavaroise sur les semi-conducteurs a été lancée à l’automne 2021. Elle repose sur plusieurs piliers, dont l’Alliance bavaroise des puces et le Centre bavarois de conception de puces (BCDC).

Dans cet esprit, Apple a annoncé en 2021 qu’elle implanterait son centre européen de conception de silicium à Munich, en y investissant un milliard d’euros supplémentaires. Avec trois nouveaux centres de recherche et de développement en Bavière. Munich est déjà le plus grand site de développement d’Apple en Europe, et ses équipes d’ingénieurs jouent un rôle déterminant dans les innovations qui ravissent les clients d’Apple dans le monde entier.

Le futur centre de conception de puces prévoit d’engager plusieurs centaines de nouveaux développeurs. Apple s’appuie donc sur les compétences techniques allemandes pour développer ses propres semi-conducteurs, un élément essentiel de ses produits.

Construire l’économie de l’hydrogène pour favoriser la décarbonisation

L’hydrogène est une composante essentielle de la réduction des émissions dans le secteur de la mobilité, en particulier dans les domaines où l’électrification ne suffit pas. Contribuant à son objectif de neutralité climatique d’ici à 2040, la Bavière a très tôt élaboré une stratégie en matière d’hydrogène. Elle prévoit que les entreprises, les centres de R&D et les start-ups travaillent en étroite collaboration avec le secteur public.

L’une des entreprises qui saisit cette opportunité est Proton Motor Fuel Cell GmbH, une filiale opérationnelle détenue à 100 % par la société mère britannique Proton Motor Power Systems plc. Elle développe ses propres piles à hydrogène depuis un quart de siècle. Elle les associe à des composants sélectionnés et adaptés au domaine d’application du client pour former des systèmes de piles à combustible et des solutions hybrides prêtes à être intégrées. L’entreprise, qui collabore avec Invest in Bavaria depuis 2022, a annoncé fin 2022 qu’elle étendrait ses activités en Bavière avec un site de production ultramoderne de 13 500 m² (environ 145 300 pieds carrés). La nouvelle partie de l’usine sera progressivement agrandie à partir du deuxième trimestre 2023 et mise en service à partir de 2024 pour compléter le site existant de Puchheim, près de Munich.

Alimenter le métavers industriel mondial

Les entreprises étrangères ne sont pas les seules à investir en Bavière, les acteurs mondiaux dont le siège se trouve ici s’engagent également à long terme dans la région : Siemens, par exemple, a récemment annoncé la création d’un nouveau campus technologique à Erlangen. En conséquence, Siemens fait du site d’Erlangen un centre mondial de recherche et de développement et le noyau d’activités technologiques mondiales pour le métavers industriel. Le site actuel abrite déjà une usine de classe mondiale qui fabrique des produits clés dans le domaine de l’automatisation industrielle et de la numérisation. La production à Erlangen est hautement automatisée, les hommes et les robots travaillant côte à côte. Grâce à cet investissement de 500 millions d’euros, Siemens crée désormais une représentation virtuelle du monde réel – photoréaliste, basée sur la physique et en temps réel. L’utilisation ciblée de données physiques pertinentes et l’application de l’intelligence artificielle constituent un excellent exemple d’innovation intersectorielle, créant la dernière génération de fabrication de haute technologie, qui produit de manière plus durable et peut répondre de manière flexible aux changements du marché.